Entrave à la parole et inceste par Y. Govindama (Tome 3, 6, 2015)

Govindama Y.* & Scelles R.**: Psychologue*, Psychanalyste, Expert près de la Cour d’Appel de Paris, Directrice de PMP-OSE. Professeur de psychologie clinique à l’Université de Rouen, Laboratoire Psy-NCA (EA 4306) – Psychologue clinicienne**, Service de soins à domicile, CESAP, Versailles, 78. Professeur de psychopathologie clinique à l’Université de Rouen, Laboratoire Psy-NCA (EA 4306).

Article paru in Revue Francophone du Stress et du Trauma, 2011, 11(3), 165-173.

Résumé : Entrave à la parole au sein de la fratrie dans les situations traumatiques. A partir de l’expérience clinique et de recherche de deux praticiens, cet article traite du traumatisme psychique de l’inceste et ouvre sur une comparaison avec le traumatisme psychologique lié au handicap. Les auteurs tentent de comprendre les fondements du non-dit entre les enfants de la fratrie dans ces situations et de mettre en évidence leurs effets sur la victime et sa fratrie. La fonction du non-dit comme mécanisme de défense aussi bien chez la victime que chez la fratrie témoin est explorée à travers ses enjeux psychiques individuels, fraternels, et familiaux dans le cas d’inceste. Dans un second temps, l’article présente le dispositif permettant de favoriser la communication entre les enfants de la fratrie à propos du traumatisme dans le respect des aménagements défensifs pour permettre l’élaboration des différents traumatismes subis dans le cas d’inceste. Et dans un troisième temps, une comparaison entre la fonction du non-dit et de ses effets dans le cas d’inceste et du handicap est discutée.

Abstract : The obstacles to speech and expression and its effects within siblingships in traumatic situations.
Based on the clinical and research experience of two practitioners this article addresses the trauma of incest with a comparaison with the handicap’s trauma. The authors seek to understand the underlying reasons behind the unsaid among children within a siblingship in such situations and also to highlight the effects on the victims and on the siblingship. The role of the unsaid as a defence mechanism, both for the victim and for witness siblingship, is explored from the individual, siblingship and family perspectives on the case of Incest.
In a second part, the paper presents the method aimed at facilitating communication within the siblingship with respect to the trauma in the case of incest, mindful of the defence mechanism in place, so as to make it possible to elaborate the different traumatic situations to which the children have been subjected. In the third time, a comparaison of the unsaid with the effects in the case of incest and handicap is discussed.

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